Encore appelée narguilé ou hooka, la chicha est une pipe à eau utilisée, principalement par les jeunes, pour fumer du tabac ou autres arômes de fruits. Composée généralement du tabac, de la mélasse (sirop obtenu après cristallisation du sucre) et des essences de fruits (pomme, ananas, fraise…), la chicha dégage un goût acidulé et parfumé qui trompe sur sa toxicité. Contrairement aux idées reçues, la chicha présente des dangers pour la santé.
Présence d’un taux de monoxyde de carbone très élevé
La fumée parfumée et sucrée de la chicha incite le fumeur à l’aspirer beaucoup plus profondément. Or, une session d’une heure de chicha est l’équivalence de la fumée de deux paquets de cigarettes. Si vous souhaitez en découvrir davantage sur les composants de la chicha, visitez un magasin. En effet, avant d’arriver à la bouche du fumeur, la fumée de la chicha est créée par l’incandescence du charbon à travers le papier aluminium, le tabac et le réservoir d’eau. Résultat, le monoxyde de carbone libéré par la fumée de la chicha est 7 fois plus important que celui de la fumée de cigarette. Il en est de même pour sa teneur en goudron, nickel, chrome, cobalt et plomb.
Risques des problèmes respiratoires et de cancer
En raison de sa combustion incomplète, la fumée de la chicha irrite beaucoup plus les voies respiratoires que la fumée de cigarette. En plus, la présence des métaux issus du tabac, du charbon, mais également du papier aluminium et du revêtement de la chicha, expose le consommateur à de grands risques de tabagisme et de cancer. Il s’agit des risques de cancer tels que le cancer du poumon, des voies aéro-digestives, des lèvres et de la vessie. Rappelons que selon l’OMS, tout comme le fumeur de la chicha, la personne passive exposée encourt les mêmes risques de maladies pulmonaires et cardiovasculaires.